L’œdème pulmonaire est une accumulation anormale de liquide dans les poumons qui peut être fatale si elle n’est pas prise en charge rapidement.
Les causes de l’œdème pulmonaire et leurs traitements
Causes cardiaques de l’œdème pulmonaire
Une insuffisance ventriculaire gauche est la cause la plus fréquente d’œdème pulmonaire, représentant environ 75% des cas. Elle entraîne une augmentation de la pression dans les capillaires pulmonaires, provoquant une accumulation de liquide dans les alvéoles. Pour la traiter, le patient se verra administrer par voie intraveineuse des diurétiques, comme le furosémide, à des doses de 40 à 80 mg. Ils permettent d’éliminer l’excès de liquide et de réduire la congestion pulmonaire, ou bien des vasodilatateurs, tels que la nitroglycérine, qui diminuent la pression artérielle et la précharge cardiaque. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) sont un autre traitement à long terme de l’insuffisance cardiaque.
Causes non cardiaques de l’œdème pulmonaire
Les lésions inflammatoires pulmonaires, comme dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), représentent environ 20% des cas d’œdème pulmonaire. Le traitement diffère selon la cause. Pour les infections pulmonaires, on préférera une antibiothérapie adaptée et corticothérapie dans certains cas. Pour les lésions d’inhalation, il faudra envisager l’oxygénothérapie à haut débit et une ventilation mécanique si nécessaire. En cas d’œdème pulmonaire de haute altitude, une descente rapide, avec oxygénothérapie, sont nécessaires.
Utilisation de la morphine
La morphine est parfois utilisée dans le traitement de l’œdème pulmonaire, notamment d’origine cardiaque. Elle agit comme vasodilatateur et anxiolytique, réduisant la dyspnée. Une dose initiale de 2 à 4 mg en intraveineux est généralement administrée. Cependant, son utilisation reste controversée en raison du risque de dépression respiratoire.
Prise en charge en urgence
La prise en charge de l’œdème pulmonaire aigu nécessite une intervention rapide et coordonnée pour stabiliser l’état du patient et éviter les complications potentiellement mortelles.
Oxygénothérapie et assistance respiratoire
L’administration d’oxygène à haut débit corrige l’hypoxémie, complétée par la ventilation non invasive (VNI), avec une pression expiratoire positive (PEP) de 5 à 10 cmH2O et une aide inspiratoire de 5 à 15 cmH2O, qui vise à réduire l’effort respiratoire et à améliorer les échanges gazeux. Dans les cas sévères, l’intubation et la ventilation mécanique invasive peuvent être nécessaires.
Traitement médicamenteux d’urgence
Nitrates
Des dérivés nitrés sont administrés par voie sublinguale puis intraveineuse pour leur effet vasodilatateur rapide. Une perfusion de nitroglycérine à dose progressive permet de réduire la précharge et la postcharge cardiaques. L’utilisation préventive de nitrates réduit en effet le risque d’intubation endotrachéale.
Diurétiques
Du furosémide intraveineux est administré pour favoriser la diurèse et réduire la volémie. Son action rapide permet de soulager la congestion pulmonaire, avec un pic d’effet observé 30 minutes après l’injection.
Monitorage hémodynamique
Pour suivre les paramètres vitaux du patient, un cathéter artériel peut être mis en place pour surveiller en continu la pression artérielle et faciliter les prélèvements sanguins répétés pour évaluer les gaz du sang. L’échocardiographie au lit du patient aide à évaluer la fonction cardiaque et oriente le traitement.
Traitement de la cause de l’œdème
En cas de syndrome coronarien aigu, une revascularisation en urgence par angioplastie coronaire est indiquée. Les troubles du rythme sévères nécessitent une cardioversion électrique ou médicamenteuse. L’insuffisance mitrale aiguë peut requérir une prise en charge chirurgicale rapide. L’identification et le traitement de l’origine de l’œdème réduiraient la durée moyenne de séjour en soins intensifs et le taux de récidives.
Prévention la récurrence de l’œdème pulmonaire
Une alimentation saine et équilibrée peut aider à limiter les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Pour les patients à risque d’œdème pulmonaire, il est recommandé de réduire l’apport en sel (moins de 6g par jour) et de consommer davantage de fruits, de légumes et de fibres. Limiter les graisses saturées et les aliments transformés et s’hydrater suffisamment sont d’autres recommandations efficaces, quelle que soit la condition physique du patient.
L’exercice physique régulier renforce le cœur et les poumons, améliorant ainsi leur capacité à gérer les fluides. Les recommandations actuelles préconisent 30 minutes d’activité modérée 5 fois par semaine ou 75 minutes d’activité intense par semaine.
Le tabac et l’alcool ont des effets néfastes sur le système cardiovasculaire et respiratoire. L’arrêt du tabac et la modération de la consommation d’alcool sont essentiels pour préserver sa santé.
En France, plusieurs programmes soutiennent ces efforts de prévention :
-
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) : propose des recommandations nutritionnelles et des outils pratiques
-
Mois sans tabac : campagne annuelle d’aide au sevrage tabagique
-
Prescri’Forme : dispositif permettant aux médecins de prescrire de l’activité physique adaptée
Ces programmes ont montré des résultats encourageants dans l’augmentation de l’activité physique des patients à risque cardiovasculaire, notamment.
Un suivi médical complémentaire est un plus pour limiter la récidive chez les patients ayant déjà connu un épisode d’œdème pulmonaire.
Questions en rapport avec le sujet
Comment faire partir un œdème pulmonaire ?
des diurétiques en intraveineuse pour évacuer le surplus de liquide ; des nitrates par voie sublinguale puis intraveineuse ; de la morphine pour soulager les douleurs, réduire l’anxiété et limiter l’effort respiratoire ; des inotropes en intraveineuse afin de stimuler la fonction cardiaque de pompe.
Comment vivre avec un œdème pulmonaire ?
Le traitement d’un œdème pulmonaire Dès lors qu’une difficulté respiratoire (appelée dyspnée) survient, il est important d’apposer un garrot à chacun des quatre membres du patient. Cela permet au sang de mieux circuler dans les poumons, et donc d’éviter l’agglomération de liquide, responsable de l’œdème.
Comment éliminer l’eau sur les poumons ?
Drainage du liquide. On peut avoir recours à la thoracentèse pour évacuer l’excès de liquide qui se trouve autour du poumon. Si vous éprouvez un essoufflement, vous vous sentirez mieux dès que ce liquide sera retiré.
Comment faire partir un œdème ?
Des gestes simples peuvent aider le sang à bien circuler et réduire le gonflement, comme la pratique d’une activité physique régulière (30mn de marche par jour) et le port de bas de contention de classe 2. Certaines chaussettes de compression visent même spécifiquement la réduction de l’œdème.
Je suis pierre, passionné par les avancées médicales et le bien etre. Je vous partage, au travers de ce site, des avis, conseils et l’actualité du secteur. Ces informations ne remplacent aucunement les prescriptions d’un médecin et je vous invite à consulter un professionnel en cas de doute.