Les glioblastomes, tumeurs cérébrales agressives de grade IV, touchent principalement les adultes entre 45 et 70 ans. Caractérisés par une progression rapide et des symptômes invalidants tels que maux de tête, troubles visuels et épilepsie, ils limitent souvent l’espérance de vie à quelques mois. Cet article présente les symptômes et la prise en charge en fin de vie de ces tumeurs.
Les glioblastomes et leur classification
Les glioblastomes font partie des tumeurs cérébrales les plus agressives et les plus fréquentes chez l’adulte. Chaque année, environ 5000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Ces tumeurs de grade IV selon la classification de l’OMS se développent principalement à partir des cellules astrocytaires du système nerveux central.
Causes et facteurs de risque
Dans la majorité des cas, les causes précises du glioblastome restent inconnues. Certains facteurs comme l’exposition aux radiations ionisantes, notamment une radiothérapie cérébrale antérieure, semblent augmenter le risque. Des anomalies génétiques et moléculaires ont aussi été identifiées dans les glioblastomes primaires et secondaires, sans que leur rôle soit encore totalement élucidé. L’âge constitue un facteur de risque majeur, avec une incidence maximale entre 45 et 70 ans, et une prédominance masculine.
Symptômes et diagnostic
Les symptômes dépendent surtout de la localisation et de la taille de la tumeur. Ils incluent fréquemment des maux de tête, nausées, troubles visuels, crises d’épilepsie, déficits neurologiques focaux. Le diagnostic repose sur l’imagerie cérébrale (scanner, IRM) complétée si possible par une biopsie pour analyse anatomo-pathologique. L’aspect en imagerie montre typiquement une lésion hétérogène prenant le contraste, avec des zones de nécrose.
Traitement standard et pronostic
Le traitement de première intention associe une exérèse chirurgicale la plus complète possible, une radiothérapie et une chimiothérapie concomitante puis adjuvante par témozolomide (protocole de Stupp). Malgré ces traitements, le pronostic reste très sombre avec une médiane de survie globale de 15 à 18 mois. Moins de 5% des patients sont encore en vie à 5 ans. Cette agressivité justifie la poursuite d’une recherche active sur de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques.
Statistiques de survie et l’impact des traitements
Influence de l’âge et du grade sur la survie
Pour les patients âgés de 20 à 44 ans au diagnostic, la survie relative à 5 ans est estimée à environ 14% pour les glioblastomes (grade IV). Ce taux chute drastiquement à seulement 4% chez les 45-54 ans et 1% chez les 55-64 ans, témoignant de l’impact majeur de l’âge sur le pronostic.
À l’inverse, les astrocytomes de plus bas grade ont des taux de survie nettement supérieurs, soulignant l’importance du grade tumoral. Pour les astrocytomes diffus (grade II), la survie relative à 5 ans est de 57% chez les 20-44 ans contre 37% chez les 45-54 ans. Les astrocytomes anaplasiques (grade III) ont une survie intermédiaire avec 48% à 5 ans pour les 20-44 ans.
Impact des options thérapeutiques
Le traitement standard actuel des glioblastomes nouvellement diagnostiqués associe chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie par témozolomide selon le protocole de Stupp. Malgré des progrès thérapeutiques, la médiane de survie reste limitée, de l’ordre de 12 à 18 mois.
L’étendue de la résection chirurgicale est un facteur pronostique majeur. Une exérèse la plus complète possible, lorsqu’elle est réalisable, augmente significativement la survie par rapport à une résection partielle ou une simple biopsie. La localisation tumorale, en fonction des zones cérébrales atteintes, influence aussi les possibilités de résection chirurgicale large et donc le pronostic.
Les avancées thérapeutiques
Malgré les avancées thérapeutiques, le pronostic des glioblastomes demeure sombre avec des survies à long terme très limitées, en particulier chez les patients âgés. L’âge, le grade tumoral et l’étendue de l’exérèse chirurgicale sont les principaux déterminants du pronostic.
Ces données renforcent la nécessité de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques plus efficaces. Elles soulignent aussi l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire précoce intégrant des soins de support et des mesures palliatives afin d’optimiser la qualité de vie des patients atteints de glioblastome à tous les stades de la maladie.
La gestion des symptômes en phase terminale
Aggravation des troubles cognitifs et comportementaux
Avec la progression de la tumeur, les troubles cognitifs comme les pertes de mémoire, la confusion, les difficultés d’élocution et de compréhension vont s’accentuer. Des changements de comportement et de personnalité peuvent aussi apparaître, le patient devenant plus irritable, agité ou au contraire apathique. Cette dégradation des facultés mentales est très éprouvante pour les proches.
Majoration de la fatigue et de la faiblesse
La fatigue extrême est quasiment constante en fin de vie. Le patient passe de plus en plus de temps alité, éprouvant des difficultés à se mouvoir seul. Une paralysie peut s’installer du côté opposé à la tumeur. L’état général se dégrade, avec perte d’appétit et amaigrissement.
Prise en charge palliative
À ce stade, l’objectif est d’assurer le meilleur confort possible au patient par des soins palliatifs. Des médicaments antidouleur puissants comme la morphine sont administrés. Des anticonvulsivants et des corticoïdes aident à réduire les crises d’épilepsie et l’œdème cérébral. Un accompagnement psychologique est essentiel, pour permettre au patient d’exprimer ses peurs et angoisses, et pour soutenir les proches.
Choix du lieu de fin de vie
Idéalement, le patient devrait pouvoir choisir son lieu de fin de vie : domicile, unité de soins palliatifs ou hôpital. Cela nécessite d’anticiper l’organisation des soins avec l’équipe médicale. Le maintien à domicile est souvent privilégié mais il faut s’assurer que la prise en charge de la douleur et des autres symptômes pourra y être correctement effectuée.
En se familiarisant avec les symptômes des derniers stades de la maladie, l’entourage peut mieux s’y préparer et entourer au mieux le patient. L’essentiel est de lui apporter réconfort, présence et écoute, pour une fin de vie la plus sereine et digne possible malgré l’extrême difficulté de ces moments.
Les options et les décisions en fin de vie
Discuter des directives anticipées et désigner une personne de confiance
Afin de garantir que les décisions prises correspondent aux volontés du patient, il est essentiel d’aborder le sujet des directives anticipées. Ce document permet au malade de préciser ses attentes concernant sa fin de vie, par exemple son seuil de tolérance face à certains symptômes ou traitements, ses souhaits en termes de maintien artificiel de la vie, etc. La désignation d’une personne de confiance, qui pourra s’exprimer au nom du patient s’il n’est plus en état de le faire, apporte aussi la garantie que ses choix seront respectés.
Définir le lieu de fin de vie : domicile ou structure médicalisée
Le choix du lieu où seront prodigués les soins de fin de vie est une décision importante. Certains patients préfèrent rester à domicile, dans un environnement familier et entourés de leurs proches. Cela nécessite cependant une coordination renforcée des intervenants (médecin traitant, infirmiers, aides à domicile…) et un soutien accru aux aidants. D’autres optent plutôt pour une prise en charge en établissement (hôpital, unité de soins palliatifs), où un accompagnement pluridisciplinaire pourra être assuré 24h/24.
J’ai choisi de finir mes jours à la maison, même si je sais que ça ne sera pas facile tous les jours pour mon épouse. Les équipes de soins à domicile sont formidables et me permettent de rester dans mon cocon, entouré de mes proches et de mes souvenirs. C’est important pour moi.
Pierre, 62 ans, atteint d’un glioblastome.
Mettre en place une sédation profonde et continue jusqu’au décès
Lorsque les symptômes deviennent réfractaires et provoquent une souffrance insupportable, la loi Claeys-Leonetti de 2016 autorise la mise en œuvre d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. Cette “endormissement” médicalement provoqué vise à soulager le patient et à lui permettre une fin de vie apaisée. La demande doit être clairement formulée par le malade ou sa personne de confiance. La procédure est encadrée par un protocole strict.
Symptômes en fin de vie d’un glioblastome | Prise en charge palliative |
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Douleurs intenses | Antalgiques morphiniques, sédation |
Troubles de la conscience | Médicaments sédatifs, réaménagement thérapeutique |
Angoisse, détresse psychique | Soutien psychologique, anxiolytiques, sédation |
L’essentiel à retenir sur les glioblastomes en phase terminale
Les glioblastomes en phase terminale s’accompagnent de symptômes aggravés, nécessitant une prise en charge palliative adaptée pour maintenir la qualité de vie du patient. Les soins incluent des traitements symptomatiques, un soutien psychologique et des discussions sur les directives anticipées. Malgré des taux de survie limités, une approche multidisciplinaire et une communication ouverte permettent d’accompagner au mieux les patients et leurs proches dans cette épreuve.

Je suis pierre, passionné par les avancées médicales et le bien etre. Je vous partage, au travers de ce site, des avis, conseils et l’actualité du secteur. Ces informations ne remplacent aucunement les prescriptions d’un médecin et je vous invite à consulter un professionnel en cas de doute.