La radiographie pulmonaire est un examen d’imagerie médicale couramment utilisé pour visualiser les structures thoraciques. Le radiologue vérifie grâce à elle différentes partie du poumon pour détecter la présence d’un éventuel cancer et proposer une prise en charge adaptée au patient. Si la radiographie pulmonaire présente des avantages en termes de disponibilité, de coût et de faible irradiation, son efficacité limitée dans la détection précoce du cancer du poumon a conduit à privilégier d’autres méthodes de dépistage, notamment le scanner à faible dose, pour les populations à risque.
La radio du poumon : principe et rôle dans le dépistage du cancer
La radiographie pulmonaire repose sur l’utilisation des rayons X pour obtenir une image en deux dimensions des poumons et des structures environnantes. Un faisceau de rayons X traverse le thorax du patient et est capté par un détecteur placé derrière lui. Les différentes densités des tissus (air, os, tissus mous) absorbent les rayons X de manière variable, créant ainsi une image en niveaux de gris.
Cet examen permet de visualiser la forme et la taille des poumons pour y détecter d’éventuelles anomalies comme des opacités suspectes.
Historiquement, la radiographie pulmonaire a longtemps été utilisée comme outil de dépistage du cancer du poumon, notamment chez les populations à risque comme les fumeurs. Cependant, son efficacité s’est révélée limitée pour plusieurs raisons. Il est difficile de détecter les petites lésions (nodules cancéreux de moins de 1-2 cm) avec une radiographie standard, ou de caractériser précisément la nature des anomalies détectées. Il en résulte un risque élevé de faux négatifs, conduisant à un diagnostic tardif.
Bien que la radiographie pulmonaire ne soit plus recommandée comme méthode de dépistage du cancer du poumon, elle permet toutefois de réaliser une évaluation initiale des symptômes respiratoires, un suivi des pathologies pulmonaires connues ou encore un dépistage d’autres affections thoraciques (pneumonie, tuberculose, etc.).
Ce que le médecin observe sur une radio des poumons
Lorsqu’un radiologue examine une radiographie pulmonaire à la recherche d’un cancer, il passe en revue les différentes parties à la recherche de masses ou d’anomalies.
Masses et nodules
Tout d’abord, il observe la présence éventuelle de masses ou de nodules anormaux. Ces structures apparaissent généralement comme des taches blanches ou grisâtres sur l’image, contrastant avec le noir des poumons remplis d’air. La taille, la forme et les contours de ces masses sont des indicateurs importants de leur nature potentiellement maligne.
Hilums pulmonaires
Le radiologue examine également l’aspect des hilums pulmonaires, zones où les vaisseaux sanguins et les bronches pénètrent dans les poumons. Un élargissement ou une asymétrie à ce niveau peut indiquer la présence de ganglions lymphatiques hypertrophiés, ce qui peut être un signe de propagation du cancer.
Plèvre
La plèvre est la membrane qui entoure les poumons. Un épaississement pleural ou la présence d’un épanchement pleural (accumulation de liquide entre les poumons et la paroi thoracique) peuvent être des signes indirects d’un cancer pulmonaire.
Structure osseuse
Le médecin examine également la structure osseuse visible sur la radiographie. Des lésions ou des anomalies au niveau des côtes, des vertèbres ou d’autres os du thorax peuvent indiquer une métastase osseuse d’un cancer pulmonaire avancé.
Les limites de la radiographie pulmonaire
Comme évoqué plus haut, la radiographie thoracique présente des limites en termes de sensibilité. Certaines lésions sont difficiles à détecter via ce seul examen, et nécessitent des recherches plus poussées pour confirmer la présence d’un cancer.
Un dépistage qui manque parfois de précision
La radiographie pulmonaire a ses limites. Certaines tumeurs, en particulier à un stade précoce, peuvent être trop petites pour être détectées sur une simple radiographie. De plus, certaines maladies non cancéreuses peuvent produire des images similaires à celles d’un cancer, ce qui nécessite souvent des examens complémentaires pour établir un diagnostic définitif.
Des examens complémentaires pour affiner le diagnostic
En cas de suspicion de cancer sur une radiographie pulmonaire, le médecin recommandera généralement des examens plus approfondis tels qu’un scanner thoracique, une bronchoscopie ou une biopsie pour confirmer le diagnostic et déterminer le stade de la maladie.
La lecture et l’interprétation d’une radiographie pulmonaire pour détecter un cancer requièrent une expertise médicale. Les radiologues et les pneumologues sont formés pour reconnaître les subtilités et les nuances des images radiographiques, en tenant compte de l’historique médical du patient et d’autres facteurs cliniques.
Prise en charge thérapeutique personnalisée
Lorsque les radios, ou autres examens, confirment la présence d’un cancer, le traitement choisi pour le traiter doit être adapté au stade du cancer, à son type, à l’état général du patient et aux résultats des analyses moléculaires. Les options thérapeutiques incluent :
Stade |
Traitements possibles |
---|---|
I-II |
Chirurgie +/- chimiothérapie adjuvante |
III |
Radiochimiothérapie concomitante, chirurgie dans certains cas |
IV |
Thérapies ciblées, immunothérapie, chimiothérapie |
Surveillance suite au traitement
Après le traitement initial, un suivi régulier est mis en place pour détecter d’éventuelles récidives ou complications. Ce suivi comprend des examens d’imagerie (scanner, radiographie) et des consultations tous les 3 à 6 mois pendant les premières années, puis à intervalles plus espacés.
La radio comme première approche approche pour détecter un cancer du poumon
Plus un cancer du poumon est détecté et pris en charge tôt, plus le patient aura de chances de s’en sortir. Si la radiographie n’est pas un examen suffisant pour détecter les cancers de tous les stades, elle n’en demeure pas moins un examen important dans cette démarche, capable de donner des informations visuelles sur l’état des poumons d’un patient.
Questions en rapport avec le sujet
Est-ce qu’un cancer se voit sur une radio des poumons ?
L’objectif de cet examen est de révéler la présence d’anomalies dans les poumons. Toutefois, la radiographie ne permet pas de déterminer si une anomalie découverte est bénigne ou maligne. Et, par ailleurs, elle ne permet pas toujours de déceler une anomalie, même si elle est effectivement présente dans le poumon.
Quels sont les premiers signes d’un cancer du poumon ?
de douleurs au niveau du thorax ou des épaules ; d’infections pulmonaires répétées (bronchites, pneumonies) ; d’une modification de la voix (du timbre ou de l’intensité) qui devient souvent enrouée ou voilée.
Quand soupçonner un cancer du poumon ?
Les signes cliniques sont très divers Certains symptômes sont directement en rapport avec la tumeur : gêne respiratoire, toux, expectorations (crachats) sanglantes, bronchite traînante, pneumonie récidivante. Ces signes ne sont pas spécifiques et peuvent être retrouvée dans d’autres maladies.
Quels sont les marqueurs du cancer du poumon ?
PD-L1. Protéine qui inhibe la réaction immunitaire de l’organisme. EGFR. En français, cela signifie «récepteur du facteur de croissance épidermique». ALK. Enzyme favorisant la propagation des cellules cancéreuses. ROS1.
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