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Le cerveau sous cortisone : entre bienfaits et effets secondaires

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Les corticoïdes comme la cortisone ont des effets complexes sur le cerveau. Ils présentent des bienfaits thérapeutiques importants dans le traitement de nombreuses pathologies, mais peuvent aussi entraîner des effets secondaires neurologiques.

Les bienfaits des corticoïdes sur le cerveau

Les corticoïdes présentent des avantages thérapeutiques considérables pour le traitement de diverses affections cérébrales. Leur action anti-inflammatoire et immunomodulatrice en fait des médicaments de choix dans la prise en charge de nombreuses pathologies neurologiques.

Traitement des inflammations cérébrales

Les corticoïdes exercent une puissante action anti-inflammatoire au niveau cérébral, particulièrement bénéfique dans le traitement de diverses pathologies inflammatoires du système nerveux central. Leur capacité à réduire l’œdème cérébral et à diminuer la production de cytokines pro-inflammatoires en fait des alliés précieux pour soulager les symptômes et limiter les lésions tissulaires associées à ces affections.

Sclérose en plaques

Dans le cas de la sclérose en plaques, les corticoïdes sont utilisés pour traiter les poussées aiguës. En limitant les dommages causés à la myéline et aux neurones, ils contribuent à ralentir la progression de la maladie.

Méningites bactériennes

Dans le traitement des méningites bactériennes, les corticoïdes permettent de réduire rapidement l’inflammation des méninges et de l’espace sous-arachnoïdien, limitant ainsi les dommages cérébraux potentiels et le risque de complications neurologiques à long terme. En diminuant l’inflammation cérébrale, les corticoïdes contribuent à prévenir des complications graves telles que l’œdème cérébral et l’hypertension intracrânienne.

Modulation de la réponse immunitaire

Les corticoïdes possèdent également des propriétés immunosuppressives qui sont bénéfiques dans le traitement de certaines pathologies auto-immunes touchant le système nerveux central. Leur action permet de réduire l’activité des cellules immunitaires responsables des lésions tissulaires dans ces maladies.

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Myasthénie auto-immune

Dans le traitement de la myasthénie auto-immune, les corticoïdes diminuent la production d’auto-anticorps dirigés contre les composants de la jonction neuromusculaire et réduisent l’inflammation, préservant ainsi la fonction de transmission entre le nerf et le muscle. Cette action entraîne une amélioration des symptômes, notamment une diminution de la fatigabilité musculaire et une augmentation de la force.

Neurosarcoïdose

Dans le traitement de la neurosarcoïdose, la puissante action anti-inflammatoire et immunosuppressive de corticoïdes permet de réduire l’inflammation et les lésions du système nerveux, tout en diminuant la formation des granulomes caractéristiques de la maladie. Ce traitement soulage efficacement les symptômes neurologiques tels que les céphalées, les troubles visuels et les déficits moteurs.

Amélioration de la qualité de vie des patients

Les corticoïdes peuvent améliorer la qualité de vie des patients en réduisant l’inflammation et en soulageant les symptômes invalidants. Cependant, des études récentes ont montré que les corticoïdes peuvent également avoir des effets sur la structure et le volume du cerveau. Ces changements cérébraux pourraient expliquer certains effets secondaires neuropsychiatriques couramment observés chez les patients sous corticothérapie.

Les effets secondaires à prendre en compte

L’utilisation de corticoïdes, bien que bénéfique dans de nombreuses situations médicales, n’est pas sans risques. Il faut donc comprendre ces risques et de mettre en place des stratégies pour les minimiser.

Complications graves associées aux corticoïdes

La corticothérapie prolongée peut entraîner des complications graves, même lors d’utilisations brèves. Les risques majeurs comprennent :

  • Infections bactériennes, fongiques et parasitaires

  • Fractures osseuses, notamment vertébrales et du col du fémur

  • Accidents thromboemboliques veineux

  • Hypertension artérielle et insuffisance cardiaque

  • Hyperglycémie et déséquilibre du diabète

  • Troubles psychiatriques

  • Complications oculaires (cataracte, glaucome)

  • Ulcères gastro-intestinaux

La fréquence et la gravité des effets indésirables dépendent de la dose, de la durée du traitement et des caractéristiques du patient. Des mesures préventives, un bilan préalable et un suivi médical régulier sont nécessaires pour limiter ces risques.

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Effets sur les fonctions cérébrales

Les corticoïdes peuvent avoir des effets sur les fonctions cérébrales et la structure du cerveau. Des études d’imagerie ont montré une diminution du volume de la matière blanche et grise, ainsi qu’un rétrécissement de l’hippocampe chez les utilisateurs à long terme. Sur le plan neuropsychiatrique, les corticoïdes sont associés à :

  • Troubles de l’humeur (dépression, euphorie)
  • Anxiété
  • Irritabilité
  • Troubles du sommeil

Des effets cognitifs ont également été rapportés, incluant :

  • Troubles de la mémoire
  • Diminution de la vitesse de traitement de l’information
  • Difficultés de concentration

Ces effets seraient liés à des modifications de la signalisation inflammatoire dans certaines régions cérébrales et à une perturbation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. La fréquence et la gravité de ces effets dépendent de la dose et de la durée du traitement.

Les implications neuropsychiatriques des corticoïdes

Les corticoïdes peuvent induire des altérations structurelles du cerveau et des manifestations neuropsychiatriques variées, même lors d’utilisations à court terme. Les mécanismes impliqués sont multiples, de la liaison aux récepteurs cérébraux à l’augmentation de l’inflammation locale.

Altérations structurelles du cerveau sous corticothérapie

Les corticoïdes peuvent entraîner des modifications structurelles du cerveau, même lors d’utilisations à court terme. Des études d’imagerie cérébrale ont mis en évidence :

  • Une diminution du volume global du cerveau

  • Une réduction de la substance blanche et de la substance grise

  • Un rétrécissement de l’hippocampe

Ces changements ont été observés chez des patients sous corticothérapie systémique ou inhalée, par rapport à des sujets non traités. Les analyses d’IRM cérébrales ont montré ces différences de volume et de structure entre utilisateurs et non-utilisateurs de corticoïdes. Ces altérations anatomiques pourraient expliquer certains effets secondaires neuropsychiatriques fréquents avec les corticoïdes, comme les troubles de l’humeur, l’anxiété ou les difficultés cognitives. Elles seraient liées à l’action des corticoïdes sur les récepteurs aux glucocorticoïdes présents dans le cerveau et à la modification de la signalisation inflammatoire dans certaines régions cérébrales.

Manifestations neuropsychiatriques courantes

Les corticoïdes peuvent induire divers troubles psychiatriques, allant de manifestations légères à des épisodes psychotiques aigus. Les symptômes les plus fréquents incluent :

  • Insomnie

  • Anxiété

  • Troubles cognitifs

  • Variations de l’humeur (euphorie, dépression)

  • Agitation

  • États confusionnels

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Ces effets touchent jusqu’à deux tiers des patients sous corticothérapie. Ils apparaissent généralement en moins d’une semaine pour les symptômes maniaques. Les symptômes dépressifs et anxieux surviennent plutôt lors de traitements prolongés. La sévérité varie, avec environ 5,7% des cas présentant des épisodes psychotiques aigus. Le délai d’apparition et le type de symptômes dépendent de la dose et de la durée du traitement corticoïde.

Mécanismes neurobiologiques sous-jacents

Les mécanismes neurobiologiques des effets des corticoïdes sur le cerveau impliquent plusieurs processus :

  • Liaison aux récepteurs aux glucocorticoïdes dans diverses régions cérébrales, modifiant l’expression génique et le fonctionnement neuronal

  • Augmentation de la signalisation inflammatoire dans l’hippocampe et le cortex frontal, particulièrement à doses intermédiaires

  • Altération des systèmes de neurotransmetteurs dopaminergique, cholinergique et sérotoninergique
    Effet neurotoxique potentiel sur l’hippocampe, entraînant une réduction de son volume

  • Modifications structurelles avec diminution du volume de la substance blanche et grise

Ces mécanismes interconnectés expliquent probablement la diversité des effets neuropsychiatriques observés lors de l’utilisation de corticoïdes, comme les troubles de l’humeur, l’anxiété ou les difficultés cognitives. La complexité de ces processus rend difficile la prédiction précise des effets pour chaque patient.

Questions en rapport avec le sujet

Quels sont les dangers de la cortisone ?

En raison de cet effet secondaire, ils sont utilisés avec une grande précaution en cas d’infection. L’administration par voie orale et intraveineuse peut entraîner une hypertension artérielle, une insuffisance cardiaque, un diabète, des ulcères peptiques et une ostéoporose, ou aggraver ces affections.

Quels sont les effets neuropsychiatriques de la cortisone ?

Les troubles psychiatriques cortico-induits sont très variés et peuvent balayer un champ très large de la pathologie psychiatrique [4]. Insomnie, anxiété, troubles cognitifs, troubles de l’humeur, idées suicidaires, agitation, état confusionnels [2,5,6].

Est-ce que la cortisone peut rendre nerveux ?

D´autres effets indésirables peuvent renvoyer à des troubles du cycle chez la femme, une perte de libido, des troubles de l´érection, mais aussi des troubles neuropsychiatriques tels que l´irritabilité, l´agressivité, la dépression ainsi que la fatigue et les troubles du sommeil.

Pierre

Je suis pierre, passionné par les avancées médicales et le bien etre. Je vous partage, au travers de ce site, des avis, conseils et l'actualité du secteur. Ces informations ne remplacent aucunement les prescriptions d'un médecin et je vous invite à consulter un professionnel en cas de doute.

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